Forcing de la Majorité Parlementaire : La DPG d’Ousmane Sonko Avancée dans un Contexte Tendu

Forcing de la Majorité Parlementaire : La DPG d’Ousmane Sonko Avancée dans un Contexte Tendu

L’Assemblée nationale a inauguré, ce jeudi 5 septembre, sa troisième session extraordinaire de l’année, convoquée par le président de la République pour examiner trois projets de loi et recevoir la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Dès l’ouverture de cette session, la Conférence des présidents a fixé la date de la DPG au 11 septembre, avançant ainsi l’échéance d’un jour par rapport aux huit jours requis par l’article 97 du règlement intérieur.

Cette accélération, dictée par la majorité parlementaire, vient contrarier les plans des députés de l’opposition, qui espéraient lancer une motion de censure contre le gouvernement. Le président de la République, usant de l’article 86 de la Constitution, a convoqué cette session en urgence, bousculant l’agenda de l’Assemblée nationale.

Lors de l’ouverture de la session, présidée par Amadou Mame Diop, les 109 députés présents ont assisté à la lecture du décret présidentiel avant que la séance ne soit levée pour permettre à la Conférence des présidents de se réunir. L’ordre du jour comprend notamment l’examen du projet de loi de règlement pour la gestion 2022, la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la Coopération transfrontalière (Convention de Niamey), un projet de loi sur la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), et la DPG du Premier ministre.

La majorité, représentée par la coalition Benno Bokk Yakaar, a donc choisi de jouer la carte de l’urgence en réduisant le délai prévu pour la DPG. Moussa Diakhaté, président de la Commission des lois, a confirmé que le Premier ministre sera attendu à l’Assemblée le 11 septembre pour sa déclaration. La Conférence des présidents a également décidé d’entamer dès le 6 septembre les discussions en commission sur les trois projets de loi, avec une plénière prévue pour le 8 septembre.

Cette précipitation, perçue comme une manœuvre pour prendre de court l’opposition, n’a pas manqué de susciter des réactions. Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a dénoncé sur sa page Facebook une « violation sciemment orchestrée » du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il a averti que la DPG ne se tiendrait pas si cette « infraction flagrante » n’était pas corrigée.

Ce bras de fer entre la majorité parlementaire et l’opposition laisse présager une session extraordinaire sous haute tension, où chaque camp tente d’imposer son agenda dans un contexte politique déjà fortement polarisé.

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haran

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