Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre : Une Obligation pour Ousmane Sonko selon Adama Gaye
Le journaliste Adama Gaye, invité ce 8 septembre de l’émission Jury du dimanche sur la RFM, s’est exprimé sur la polémique entourant la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, prévue pour le 13 septembre. Selon lui, cette déclaration est indispensable pour Ousmane Sonko, qui ne peut se permettre de « trahir la parole du chef de l’État ». Il a également abordé la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), tout en critiquant les prises de position de Sonko sur des sujets hors de son champ de compétence.
Sur la question de la DPG, Adama Gaye a insisté sur l’importance pour Ousmane Sonko de se présenter à l’Assemblée nationale. « S’il ne le fait pas, cela reviendrait à trahir la parole du chef de l’État, qui a explicitement demandé que son Premier ministre fasse cette présentation. La majorité parlementaire, après avoir farouchement combattu une DPG au-delà du 12 septembre, semble avoir accepté la décision présidentielle. Il serait donc surprenant que le Premier ministre aille à l’encontre d’une tradition républicaine bien établie. »
Adama Gaye a également rejeté l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale avant la DPG : « Je doute que le chef de l’État, ayant déjà fixé la date au 13 septembre, se déjuge et dissout l’Assemblée le 12. Une telle manœuvre politique serait mal perçue tant par l’opinion publique que par les institutions démocratiques. »
Concernant la suppression du HCCT et du CESE, le journaliste estime que c’est une décision « légitime », mais souligne la nécessité de proposer une alternative : « La suppression de ces deux institutions est justifiée, mais il faut réfléchir à un remplaçant. Un pays ne peut fonctionner sans organes délibératifs. Peut-être qu’une seule chambre dédiée aux discussions des problématiques nationales serait plus appropriée. »
Adama Gaye a enfin critiqué les déclarations d’Ousmane Sonko sur la reddition des comptes, les jugeant excessives : « Il faut dénoncer les prises de position extrêmes de Sonko dans des domaines qui échappent à son autorité. Si Sonko se permet de vouloir dicter la loi à la justice, c’est bien parce que cette dernière a perdu de sa crédibilité ces dernières années. »