Dissolution de l’Assemblée Nationale : Bennoo Bokk Yakaar accuse le Président Diomaye Faye de parjure et d’abus de pouvoir
Le groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar n’a pas tardé à réagir à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, Bassirou Diomaye D. Faye. Dans un communiqué publié immédiatement après l’adresse à la nation, l’opposition accuse fermement le chef de l’État de parjure.
« En dissolvant l’Assemblée nationale en pleine session extraordinaire, qu’il a lui-même convoquée, et la veille de la déclaration de politique générale, qu’il avait également fixée, le Président a commis un parjure manifeste. Il a cyniquement exécuté les ordres de son Premier ministre », a dénoncé Abdou Mbow, au nom des députés de l’opposition.
L’opposition critique la manière dont le président a agi pour contourner la motion de censure déposée par la majorité. Ils dénoncent l’utilisation abusive de la Constitution pour convoquer une session extraordinaire avec un ordre du jour surchargé, ainsi que la fixation d’une date pour la déclaration de politique générale différente de celle proposée par la Conférence des Présidents, avant d’annoncer la dissolution la veille. Selon eux, ces manœuvres relèvent de la « petite politique » et témoignent d’une indignité républicaine.
Le groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar critique sévèrement le président et son Premier ministre, les accusant de manipuler les institutions pour satisfaire leurs propres intérêts politiques. « Ces deux hommes se moquent de nos institutions et de la démocratie pour masquer leur incapacité à résoudre les problèmes des Sénégalais », affirment-ils, ajoutant que le pays est plongé dans un marasme économique.
L’opposition appelle à une mobilisation nationale pour dénoncer ces actions qu’ils qualifient de menace pour la démocratie. Ils exhortent les citoyens à empêcher ce qu’ils perçoivent comme une tentative d’établir une dictature, et encouragent les Sénégalais à se rassembler pour les prochaines élections législatives afin de renvoyer ce gouvernement, qu’ils considèrent incompétent et méprisant, à leurs « chères études ».