ourquoi les rapports de l’IGE tardent à être publiés : Enjeux et pressions autour de Bassirou Diomaye Faye
Dans une récente publication, Bes bi a rapporté que Birahim Seck a exhorté Bassirou Diomaye Faye à ne protéger personne concernant la publication des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE). Malgré la promesse du président de rendre ces documents publics, la lenteur persiste, soulevant des interrogations sur des dossiers potentiellement « sous le coude » de Diomaye Faye.
Le 12 septembre 2024, dans son discours à la Nation, le président a déclaré que le rapport approuvé par la Cour des comptes sur la « détérioration grave » des finances publiques serait bientôt publié, et que des responsabilités seraient clairement établies à tous les niveaux. Cependant, cette déclaration relance les interrogations sur la non-publication des rapports de l’IGE, alors que ceux de l’OFNAC et de la Cour des comptes ont déjà été rendus publics. Le 3 avril 2024, lors de son premier discours, le président s’était engagé à une gouvernance transparente, promettant la publication de ces documents clés. Le 17 avril, en Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye avait même ordonné la publication des rapports de l’IGE pour les années 2019 à 2023.
Retard inexpliqué de la publication des rapports de l’IGE
Malgré l’engagement pris, les rapports de l’IGE ne sont toujours pas publiés, provoquant des interrogations, même au sein de la société civile. Plusieurs acteurs, comme Birahim Seck du Forum civil, n’ont cessé de rappeler l’importance de ces rapports pour une gestion transparente des finances publiques. Dès mai 2024, Birahim Seck avait interpellé Bassirou Diomaye Faye via les réseaux sociaux, lui rappelant son engagement à publier les rapports de l’IGE. En juillet, il a réitéré son appel, soulignant que ces rapports sont essentiels pour prévenir les flux financiers illicites. Le 4 septembre, il a à nouveau insisté sur le fait qu’aucune protection ne devait être accordée, et que la reddition des comptes passait par la publication de ces rapports.
L’affaire Mimi Touré : une cause possible du retard
Le retard de publication des rapports de l’IGE pourrait être lié à des enjeux politiques. En juin 2021, une mission de vérification de l’IGE avait épinglé la gestion de Mimi Touré, alors présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Les conclusions pointaient des pratiques budgétaires non conformes, notamment des ordres de paiement sans justification de services rendus, pour un montant de plus de 2 milliards de francs CFA. Aminata Touré, désormais Haut représentant du président, pourrait-elle être à l’origine du retard dans la publication des rapports de l’IGE ? La question reste posée, et les observateurs continuent de s’interroger sur cette affaire qui gêne la transparence promise.