Lutte contre la bidonvilisation à Dakar : l’État s’engage à réguler la présence des mendiants étrangers

Lutte contre la bidonvilisation à Dakar : l’État s’engage à réguler la présence des mendiants étrangers

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a récemment annoncé une nouvelle initiative visant à lutter contre l’occupation anarchique de Dakar par des mendiants étrangers, principalement venus des pays de la sous-région. Cette démarche, qui intervient dans un contexte où le Sénégal s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026, vise à améliorer la sécurité et l’hygiène publiques, tout en préservant le cadre de vie urbain.

Dans un communiqué daté du 20 septembre, le ministère de l’Intérieur a exprimé son inquiétude face à la prolifération d’habitations précaires dans plusieurs quartiers de Dakar, y compris des zones résidentielles comme les Almadies. Ces installations, selon le ministre Jean Baptiste Tine, « compromettent les projets d’aménagement urbain en cours » et posent des risques pour la sécurité des habitants.

Pour répondre à cette situation, le ministre a ordonné aux autorités administratives et locales de lancer des opérations de déguerpissement. Il a également insisté sur la nécessité de prévenir toute réoccupation des espaces libérés. Par ailleurs, les autorités devront identifier les personnes les plus vulnérables, notamment les mineurs, afin de leur fournir un accompagnement social adéquat via les organismes compétents.

Le communiqué rappelle également que le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales. Cependant, bien que la loi condamnant ces pratiques existe depuis longtemps, son application reste limitée. Les opérations de rapatriement des mendiants étrangers, comme celle menée en mars 2022 où un millier de Nigériens ont été renvoyés dans leur pays d’origine, manquent souvent de suivi rigoureux, ce qui permet aux problèmes de persister.

La présence croissante de bidonvilles dans des zones urbaines de Dakar, autrefois ciblées par des opérations de démantèlement, est une préoccupation majeure. Par le passé, des quartiers flottants comme la Cité Imbécile et l’ancienne piste de Mermoz avaient été rasés sous l’ancien régime, tout comme certaines opérations de déguerpissement à Rufisque. Malgré ces efforts, la ville reste confrontée à des défis persistants liés à l’occupation illégale de l’espace public.

En s’engageant à renforcer ses actions, l’État sénégalais espère ainsi restaurer l’ordre dans la capitale et offrir une meilleure qualité de vie à ses citoyens, tout en répondant aux exigences internationales liées aux grands événements à venir.

haran

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