Législatives anticipées : L’État rejette la prolongation des délais de dépôt des candidatures

Législatives anticipées : L’État rejette la prolongation des délais de dépôt des candidatures

Le processus électoral sénégalais continue de susciter des tensions. En effet, l’État a rejeté la proposition visant à prolonger de 72 heures à une semaine le délai de dépôt des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Cette prolongation, qui faisait l’objet d’un consensus lors de la réunion des acteurs électoraux le 28 septembre, aurait permis aux partis politiques et coalitions de finaliser leurs dossiers de candidature.

Dans un communiqué officiel publié le dimanche 29 septembre, le ministère de l’Intérieur a fermement confirmé le maintien du calendrier initial. Malgré l’accord trouvé entre les parties prenantes, l’autorité en charge des élections n’a pas validé la demande de report. Le ministère, dirigé par le général Jean Baptiste Tine, a rappelé que le dépôt des listes devait impérativement se faire entre le 28 et le 29 septembre, conformément au décret n°2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral pour ces législatives anticipées.

Un consensus avorté

L’idée de repousser le délai de dépôt des candidatures émanait du Comité Ad-hoc de facilitation, composé de membres influents de la société civile tels qu’Alioune Tine, le Pr. Babacar Guèye, Ababacar Fall, Abdoulaye Fofana Seck et Alain Ayadokun. Ce groupe avait pour mission de rétablir le dialogue entre les acteurs politiques après une première rupture lors de la réunion du 22 septembre.

La réunion du 28 septembre avait permis de dégager un consensus minimal pour prolonger le délai de dépôt des candidatures afin de laisser plus de temps aux partis politiques et coalitions pour soumettre leurs dossiers. Cependant, malgré les efforts pour apaiser les tensions, aucune solution n’a été trouvée concernant les exigences relatives au casier judiciaire, un point de discorde majeur.

Maintien du calendrier électoral

Au terme des discussions, le général Jean Baptiste Tine a pris acte des conclusions, s’engageant à transmettre ces propositions aux autorités compétentes. Toutefois, le ministère de l’Intérieur a finalement décidé de ne pas prolonger le délai, confirmant que les dépôts des candidatures se sont clos le 29 septembre à minuit.

Cette décision du gouvernement, qui va à l’encontre des attentes des acteurs politiques, maintient la pression sur les formations politiques engagées dans la course aux législatives anticipées du 17 novembre 2024.

haran

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